Les vingt-sept ministres des Affaires étrangères se réunissaient, ce lundi 2 octobre, pour la première fois de leur histoire en dehors de l’Union européenne. A Kyiv précisément, afin de manifester leur soutien à l’Ukraine et sa vocation à les rejoindre. A un millier de kilomètres de la capitale ukrainienne, le populiste «de gauche» pro-russe Robert Fico savourait sa majorité relative aux élections législatives slovaques de samedi et son retour aux affaires. Ce choc entre un voyage symbolique et les réalités politiques de l’Union ne laisse rien présager de bon pour l’unité européenne, qui avait jusqu’ici miraculeusement résisté au choc de l’invasion russe. D’autant que les craquements ne se font pas seulement entendre de ce côté-ci de l’Atlantique, mais aussi aux Etats-Unis où l’extrême droite des républicains ou l’extrême droite républicaine, on ne sait plus, remet en cause de plus en plus vocalement l’aide à l’Ukraine.
Certes, la Slovaquie, petit pays de