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Analyse

Après les élections législatives, la Moldavie devient un symbole de l’Europe face à Moscou

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Malgré l’ingérence russe et un contexte défavorable, le parti pro-européen de Maia Sandu a conservé sa majorité au Parlement. L’adhésion du pays à l’Union reste cependant suspendue au veto hongrois.

La présidente moldave, Maia Sandu, le 28 septembre 2025, lors des élections législatives. (Vladislav Culiomza/Reuters)
ParNelly Didelot
Journaliste - International
Publié le 29/09/2025 à 19h23

Le chemin européen parcouru par la Moldavie est fascinant. Il y a encore cinq ans, le petit pays – pauvre, enclavé, aux prises avec la corruption et avec une région séparatiste à la solde de Moscou – n’intéressait pas grand monde. Aujourd’hui, il porte les espoirs d’un élargissement de l’Union européenne et se retrouve principal champ d’affrontement entre l’Europe et la Russie.

Ce week-end, lors des élections législatives, le camp pro-européen a remporté une nouvelle manche, malgré l’ingérence russe et l’usure du pouvoir. Le Parti action et solidarité (PAS) de la présidente Maia Sandu a remporté 50,2 % des voix et une majorité absolue au Parlement.

Il faut bien mesurer cette performance : dans un pays où il est rare qu’un parti obtienne à lui seul une majorité, le PAS réédite quasiment son score de 2021