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Désorganisation

Après les inondations en Espagne, les secours à la peine et la grogne qui monte

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Quinze jours après des inondations meurtrières, la région de Valence peine encore à organiser les secours, alors que des dizaines de personnes sont toujours disparues, que les politiques se rejettent les responsabilités et que sont attendues de nouvelles pluies diluviennes.
A Paiporta, au sud de Valence, mercredi 13 novembre. (Jose Jordan/AFP)
publié le 13 novembre 2024 à 16h37

Sur fond de discorde politique, se télescopent deux dynamiques qui ne font qu’accroître les affres de la «goutte froide» survenue il y a deux semaines, la pire de ce demi-siècle en Espagne. La première, ce sont tous les efforts consentis pour résorber les conséquences désastreuses des inondations du 29 octobre qui ont fait au moins 223 morts et 78 disparus, ainsi que la difficulté de déployer les secours alors qu’une demi-douzaine de communes restent envahies par la boue, les blocs d’édifices ou de ponts détruits, les carcasses des véhicules réduits en morceaux et autres gravats. La seconde, c’est la menace d’une nouvelle «Dana» (acronyme espagnol de la «dépression isolée en niveau élevé», autre nom de la goutte froide) sur une bonne partie du pays. Mercredi 13 novembre, neuf des dix-sept régions ont fait l’objet d’une alerte pluie et phénomènes côtiers. D’ici samedi, les risques de pluies torrentielles sont très élevés, pouvant donner lieu à de nouvelles tragédies humaines.

Les consignes de l’Agence nationale de météorologie, l’Aemet, sont désormais prises très au sérieux – cela ne fut pas le cas le jour de la catastrophe – et les élèves ne sont donc pas allés à l’école ce mercredi dans 40 communes valenciennes. Dans l’île de Majorque, les torrents débordent