Menu
Libération
Analyse

Après les provocations de Javier Milei, l’Espagne et l’Argentine au bord de la crise de nerfs

Article réservé aux abonnés
Les propos insultants du président argentin vis-à-vis de l’épouse du Premier ministre espagnol dimanche 19 mai lors d’un grand meeting de l’extrême droite mondiale ont entraîné une crise diplomatique entre deux pays pourtant très proches.
Le président argentin Javier Milei, dimanche 19 mai dans les arènes madrilènes de Vistalegre. (Manu Fernandez/AP)
publié le 20 mai 2024 à 21h29

Qui aurait pu imaginer que, pour des paroles malheureuses prononcées dans une ambiance de meeting électoral, les relations entre deux grands pays amis, unis par des liens culturels et économiques très puissants, soient au bord de la rupture ? «Crise diplomatique sans précédent», titrent nombre de médias espagnols, à l’issue de la «sortie de route» de Javier Milei dimanche 19 mai dans les arènes madrilènes de Vistalegre. Accueilli en rockstar dans un raout enfiévré de l’extrême droite occidentale à l’invitation de Vox avec environ 10 000 personnes (en présence notamment de Marine Le Pen), le président argentin s’est fendu dimanche d’un croche-pied venimeux à l’égard du chef du gouvernement espagnol socialiste. Pedro Sánchez ferait partie, selon lui, de «cet acabit de gens accrochés au pouvoir» qui, «même en ayant leur femme corrompue, se salit