La petite nation ibérique connaît la fin d’un cycle. La droite emporte une large victoire alors que, après neuf années à la tête du pays, la gauche subit un de ses plus gros revers électoraux. Dimanche 10 mars au soir, à l’issue des législatives anticipées, alors que les résultats n’étaient pas encore définitifs et qu’il fallait prudence garder, le conservateur Luís Montenegro caressait le poste de Premier ministre. Aux commandes de la coalition de droite Alliance démocratique, ce leader emportait un tiers des suffrages. L’autre grand vainqueur de la soirée, c’est le populiste de la droite radicale, André Ventura, qui enregistre une ascension spectaculaire : alors que son parti Chega a été créé il y a seulement cinq ans, il est passé en deux ans de 7 % des suffrages à autour d’une vingtaine aujourd’hui, soit près du triple.
André Ventura, allié des autres leaders d’extrême droite (Marine Le Pen, l’Italien Salvini ou l’Espagnol Abascal), ne cachait pas un immense sourire : il a renversé la table du paisible échiquier portugais qui se caractérisait jusqu’alors par une domination sans partage entre le Parti socialiste et le Pa