Sur la place de la République, au cœur de Belgrade, la capitale serbe, les avis sont unanimes. Novak Djokovic, star de tennis internationale et enfant du pays, aurait dû être autorisé à participer à l’Open d’Australie. «Cette décision, c’est n’importe quoi, ce sont vraiment des idiots», assène Marko, 20 ans, fustigeant le recours perdu du joueur serbe devant la justice australienne. Faute d’avoir été vacciné contre le Covid-19, le gouvernement a annulé son visa et a ordonné son expulsion du pays.
Les mots des promeneurs du lundi soir sont très durs envers l’Australie. «Ce n’est plus un pays libre, à mes yeux. Et leur gouvernement sont des raclures», fustige Nikola, cessant un instant de prêter attention à sa gaufre, dont le nappage en chocolat lui coule sur les mains. Branko, 45 ans, qui discute avec deux amis à côté d’un stand de vin chaud, va plus loin et qualifie carrément les autorités australiennes de «fascistes», et de «nazis». Lui-même non vacciné et «amoureux du sport», il s’imagine un complot contre Djokovic. «Beaucoup de tennismen ne sont pas vaccinés, et pourtant, il est le seul à être interdit de jouer. Parce que c’est le meilleur et qu’il y a de la jalousie», affirme-t-il alors que l’immense majorité des 100 premiers joueurs au classemen