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Analyse

Après trois ans de guerre en Ukraine, l’UE reste toujours dépendante du gaz russe

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Si l’Europe s’est pratiquement sevrée du pétrole russe, le gaz de Poutine arrive toujours sur le continent, notamment par bateaux sous forme liquéfiée. Bruxelles prévoit la fin totale des importations d’énergie russe d’ici 2027.

Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à Londres, le 19 mai 2025. (Carl Court /AFP)
ParNelly Didelot
Journaliste - International
Publié le 21/05/2025 à 12h42

C’est un chiffre que l’on a tendance à oublier, alors que la dissociation économique se fait de plus en plus grande entre l’Europe et la Russie. L’an dernier, l’Union européenne a dépensé environ 23 milliards d’euros en importations d’énergies fossiles russes. 23 milliards venus abonder la machine de guerre du Kremlin. C’est plus que l’aide militaire accordée à Kyiv sur la même période.

Pourtant depuis trois ans et l’invasion de l’Ukraine, l’Europe a beaucoup travaillé pour se sevrer en urgence des hydrocarbures russes. Les importations de pétrole par voie maritime font l’objet d’un embargo total, et seules la Hongrie et la Slovaquie