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Moldavie

Arrêt de l’approvisionnement en gaz russe : la Transnistrie en pleine crise existentielle

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Le gaz russe livré gratuitement par la Russie pendant trente ans est la base de l’économie du régime séparatiste. Il en est privé depuis le 1er janvier, tandis que Moscou teste les limites de son influence sur la Moldavie.
Le Parlement de Transnistrie, avec sa statue de Lénine, à Tiraspol, en 2003. (Christopher Anderson/Magnum Photos)
publié le 24 janvier 2025 à 19h33

Le chantage énergétique russe en Transnistrie aurait-il des effets imprévus ? Le 15 janvier, après deux semaines à vivre sans gaz, avec de moins en moins de chauffage et de plus en plus de problèmes électriques, le leader de facto de cette région séparatiste moldave, Vadim Krasnosselski, promettait que les livraisons de combustible russe allaient reprendre sous peu, sous la forme «d’aide humanitaire». Le 20 janvier flottait dans l’air comme date de retour à la normale, avec réouverture prévue des écoles. Mais au jour dit, le gaz n’est pas revenu en Transnistrie. Krasnosselski a dû opter pour une autre solution, que les séparatistes avaient toujours repoussée jusque-là.

«La Transnistrie est prête à acheter du gaz» via la Moldavie, a-t-il annoncé dans un courrier envoyé à la présidente Maia Sandu. Depuis sa création en 1992, après la brève guerre civile moldave qui a suivi l’effondrement de l’URSS, la région séparatiste a toujours été alimentée en gaz quasi grat