Façonné à l’université d’Oxford, le vaccin AstraZeneca est le plus mal aimé. Retards de livraisons, efficacité, effets secondaires… La réputation de la société biopharmaceutique vacille, entachant au passage celle des chercheurs derrière le vaccin. «Nous fabriquons plus de vaccins que tout le monde. Il est sûr et efficace, mais personne ne semble s’en soucier», a critiqué à de multiples reprises, dans la presse britannique, John Bell, chercheur à Oxford. D’après lui, la mauvaise publicité pèse sur le moral des scientifiques de cette université. Le précieux liquide britannique, élaboré en un temps record, mériterait selon lui «plus de crédit».
Les scientifiques d’Oxford, reconnus dans le monde entier, se sont attaqués à la recherche d’un vaccin dès janvier 2020, alors que l’Europe prenait à peine conscience de la gravité de la situation. Et dès le mois de février, l’équipe était prête à entamer des essais cliniques. Une réactivité à faire pâlir d’envie ses voisins européens.
«Triangle d’or»
Le cœur du réacteur se situe au sein du Edward Jenner Institute for Vaccine Research, baptisé en hommage à Edward Jenner, concepteur du vaccin contre la variole. L’efficacité des chercheur