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Atermoiements sur la guerre en Ukraine, failles sécuritaires… L’Allemagne, maillon faible de la défense européenne

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Guerre entre l'Ukraine et la Russiedossier
Attaqué par Paris et Londres pour avoir livré au public des informations sensibles sur ses alliés, le chancelier Olaf Scholz est maintenant accusé de faire le jeu de Moscou en refusant de livrer des missiles de croisière Taurus.
Le chancelier allemand, Olaf Scholz, à Berlin le 28 février 2024. (Markus Schreiber/AP)
par Christophe Bourdoiseau, correspondant à Berlin
publié le 4 mars 2024 à 18h42

Jusqu’où Olaf Scholz va-t-il dégringoler ? Accusé la semaine dernière de trahison par Paris et Londres, le chancelier a été ridiculisé vendredi 1er mars par l’affaire des écoutes russes qui, en plus de discréditer l’armée allemande, démontent ses explications sur son refus de livrer des missiles de croisière Taurus à l’Ukraine.

La visioconférence confidentielle des plus hauts gradés de la Luftwaffe (armée de l’air), interceptée et diffusée par la chaîne de propagande Russia Today ce week-end, a remis à plat son narratif d’une Allemagne qui doit rester «non-belligérante». Après plusieurs mois de mutisme, Olaf Scholz s’est extirpé de son silence la semaine dernière en expliquant pourquoi il ne voulait pas livrer ces missiles germano-suédois. La présence de soldats allemands sur le sol ukrainien, nécessaire selon lui au fonctionnement de ces engins, impliquerait un engagement de facto de l’Allemagne dans la guerre et un «dangereux engrenage».

Dans la conversation interceptée, les officiers allemands contredisent ces explications ambiguës de S