Les illuminations du marché de Noël sont là, éblouissantes et mêlées aux gyrophares des services de secours. Les sirènes, les hélicoptères et les policiers armés de mitraillettes ont remplacé les bruits des clochettes, les cris des vendeurs de saucisses et toutes celles et ceux qui étaient venus boire, quelques heures plus tôt, un vin chaud en famille ou avec des amis à quatre jours du réveillon. Les trams sont arrêtés, tous éclairés, vides, abandonnés par leurs conducteurs au milieu des immenses boulevards de Magdebourg, ville du centre de l’Allemagne. On ne voit presque aucune voiture, à part les ambulances et les pompiers qui évacuent les morts et les blessés vers l’hôpital.
Dans les allées vides, les stands dégagent encore leurs odeurs de noisettes caramélisées. Au sol, les détritus et les morceaux de verres témoignent des scènes de panique qui se sont jouées vendredi 20 décembre, après 19 heures lorsqu’une voiture-bélier a foncé dans l’allée principale du marché de Noël de Magdebourg, faisant, selon le dernier bilan, 5 morts et plus de 200 blessés.
«Les gens courraient dans tous les sens avec leurs enfants à la main, témoigne le patron d’un restaurant situé à seulement quelques centaines de mètres du lieu de l’attentat. Dans mon resto, c’