Pour l’Etat islamique (EI), il ne fait aucun doute que l’attentat de Moscou a bien été fait en son nom. Le groupe a confirmé ce vendredi 29 mars l’arrestation en Russie de quatre de ses membres, auteurs présumés de l’attaque meurtrière dans une salle de concert le 22 mars. L’attentat a fait 143 morts et 360 blessés au Crocus City Hall de Moscou, ce qui en fait l’attaque la plus meurtrière en Russie de ces vingt dernières années.
Dans son édition du jeudi publiée vendredi à l’aube, al-Nabaa, hebdomadaire de l’organisation jihadiste, confirme que «quatre combattants, qui sont des soldats du califat», ont attaqué la salle dans la banlieue de Moscou. Trois d’entre eux ont utilisé des mitrailleuses tandis que le quatrième était chargé de provoquer un incendie, selon al-Nabaa, publié sur les chaînes de l’application Telegram du groupe jihadiste. Les assaillants ont ensuite été impliqués dans une «course-poursuite» menée par des forces terrestres et aériennes, et qui s’est terminée par leur «encerclement» dans une forêt. «Que Dieu les libère de leur captivité», dit al-Nabaa.
Le Kremlin continue d’évoquer l’implication de Kyiv
Pour autant, les autorités continuent de marteler que les jihadistes avaient «liens avec les nationalistes ukrainiens» - une théorie jamais évoquée par l’EI. Jeudi, le Comité d’enquête russe, organe chargé des principales investigations criminelles, a encore affirmé que les auteurs de l’attentat avaient reçu d’«importantes» sommes d’argent en provenance d’Ukraine.
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Le président Vladimir Poutine avait lui-même affirmé que les quatre assaillants avaient été arrêtés dans la région russe de Briansk tandis qu’ils tentaient de fuir en Ukraine, où une «fenêtre» leur permettant de franchir la frontière avait été préparée du côté ukrainien. Le directeur des services de sécurité russes (FSB), Alexandre Bortnikov, avait quant à lui accusé services secrets ukrainiens et occidentaux d’avoir «facilité» l’attentat.