Vladimir Poutine ne prononce jamais publiquement le nom de ses ennemis. Sauf quand ils sont morts et enterrés, comme ce fut le cas pour Alexeï Navalny. Quand le président russe a pris la parole samedi, dix-neuf heures après le terrible attentat terroriste du Crocus City Center, et des heures après qu’il eut été revendiqué par le groupe Etat islamique au Khorassan (EI-K), Poutine n’en a pipé mot. Des vidéos de la tuerie, sous tous les angles, tournaient en boucle depuis la veille, les couleurs des tee-shirts des assassins correspondaient aux images publiées par l’EI, les chancelleries confirmaient, tout comme les experts en jihadisme. Les premières arrestations des assaillants avaient eu lieu. Mais Vladimir Poutine, droit dans son obsession, n’a pas mentionné le groupe islamiste dans son adresse au peuple. En revanche, il a lourdement suggéré qu’il y avait bien une t
Terrorisme
Attentat près de Moscou : dans le déni, Poutine accuse l’Ukraine
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Attentat de Moscoudossier
Le président russe, Vladimir Poutine, à Moscou, le samedi 23 mars 2024. (Mikhail Metzel/AFP)
par Veronika Dorman
publié le 24 mars 2024 à 16h20
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