Aux grenades assourdissantes et aux coups de matraque a succédé la répression judiciaire. Avec une régularité de métronome, le régime bélarusse condamne ceux qui ont osé se dresser contre lui, ou pire, prendre la tête des protestations. Les motifs sont plus ou moins assumés. En juin, l’ancien banquier Viktor Babaryka, qui aurait dû être le principal opposant du président Alexandre Loukachenko à la présidentielle de 2020, a pris quatorze ans de prison pour «blanchiment d’argent». Aujourd’hui, c’est Maria Kalesnikava, l’une des figures de l’opposition, et son ancien avocat Maksim Znak qui ont été condamnés respectivement à dix et onze ans d’emprisonnement.
Au terme d’un mois de procès tenu à huis clos, ils ont été reconnus coupables de «conspiration en vue de prendre le pouvoir», d’«appel à des actions portant atteinte à la sécurité nationale» et de «création d’un groupe extrémiste». Bien évidemment, aucune preuve n’a été rendue publique et à l’exception de la sentence, presque rien n’a filtré du procès. Il n’existe que quelques vidéos, tournées lors de l’audience inaugurale et du verdict, où Maria Kalesnikava et Maksim Znak sourient et esquissent quelques pas de danse en guise de défiance.
#Belarus The trial of Maria Kalesnikava and Maxim Znak was closed. The announcement is open, but unknown people came early to fill the room, not allowing Masha and Max relatives and friends to come in.Nevertheless, both look amazingly strong and brave. The regime won't break them pic.twitter.com/51bc0hbiJw
— Hanna Liubakova (@HannaLiubakova) September 6, 2021
659 prisonniers politiques
Tous deux sont devenus des visages de l’opposition l’a