Dans le ciel bélarusse, les avions de chasse volent de plus en plus souvent par groupes. Sur la queue de certains, on distingue le drapeau russe, sur d’autres du rouge et du vert, les couleurs officielles du Bélarus. Les forces des deux armées patrouillent régulièrement ensemble depuis la mi-novembre. Officiellement, il n’est question que d’exercices et de coopération renforcée. Mais en Ukraine, dans l’opposition bélarusse et chez les analystes, on l’interprète autrement. Ce rapprochement militaire serait un moyen d’accroître la pression sur l’Ukraine, qui a déjà fort à faire sur son flanc est, où sont massées d’importantes forces russes.
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L’hypothèse d’une invasion russe par le voisin bélarusse est envisagée ouvertement à Kiev. En novembre, l’armée ukrainienne a mis en garde contre un scénario du pire, où les forces russes attaqueraient depuis leur territoire à l’est, la Crimée au sud, la Transnistrie moldave à l’ouest et le Bélarus au nord. Depuis, Minsk a rajouté de l’huile sur le feu.
Le 29 novembre, des exercices militaires avec les forces russes destinées à être menés dans le sud du Bélarus, près de la frontière ukrainienne, ont été