Dans son avis rendu en mars sur le projet de Coronapas, qui indique si un individu a été vacciné, immunisé ou testé négatif depuis moins de 72 heures, le Conseil d’éthique danois relevait que, si les restrictions sanitaires s’imposaient à tous les citoyens durant le confinement, cette nouvelle mesure signifie forcément un accroissement de la liberté pour ceux qui en disposent, et une restriction pour les autres. Anne-Marie Gerdes, présidente du Conseil d’éthique danois, analyse les nombreux dilemmes posés par ce passeport sanitaire obligatoire au Danemark depuis le 21 avril pour se rendre au restaurant, au bar, au musée ou au stade.
Quels sont les principaux défis éthiques posés par le Coronapas ?
Même si le Coronapas est un moyen de rouvrir la société plus rapidement et d’accorder plus de libertés à plus de personnes que pendant le confinement, nous avons quatre préoccupations majeures. D’abord, il est nécessaire que l’utilisation du passeport Corona soit aussi courte que possible, et que des évaluations fréquentes sur son efficacité et son usage soient réalisées par les politiques et les autorités. Ensuite, il est tr