Népotisme, prévarication, opacité : le Parlement européen, qui adore donner des leçons de morale au monde entier, a coché toutes les cases des pires combinazione parlementaires, celles-là mêmes qui alimentent les populismes dans l’Union européenne. C’est à l’occasion de la nomination du nouveau secrétaire général, lundi soir, le poste administratif le plus élevé de l’institution, qu’il a fait une nouvelle fois la démonstration que les fondations du temple de la démocratie européenne sont profondément corrompues.
En effet, la présidente du Parlement, la Maltaise Roberta Metsola, membre des conservateurs du Parti populaire européen (PPE), a réussir à faire élire à ce poste son chef de cabinet, l’Italien Alessandro Chiocchetti, lui aussi PPE, par le bureau (composé de la présidente et de quatorze vice-présidents issus de tous les groupes politiques) à l’issue d’une procédure tronquée, tout ayant été négocié en amont dans les couloirs, comme l’a révélé Libération sur Twitter en juin. Les trois autres candidats – tous PPE – n’étaient là que pour donner le change, comme le montrent les dix minutes qu’on leur a accordées pour s’exprimer avant que l’on passe au vote.
Fromage dont le Parlement a le secret
Le PPE va donc garder le contrôle de l’administration pour une durée illimitée (contrairement aux autres administrations, il est nommé à vie), puisque c’est le secrétaire général qui est maître des nominations et des promo