Dans les jours qui suivent les élections britanniques, les nominations arrivent habituellement au compte-goutte, le nouveau Premier ministre prenant généralement le temps du week-end pour peaufiner ses choix de collaborateurs. Mais pas cette fois. Quoi que lui réserve l’avenir, les débuts de l’administration travailliste Starmer resteront dans les annales pour la rapidité avec laquelle elle s’est mise au travail.
Dès vendredi après-midi, tous les postes majeurs étaient attribués et Keir Starmer reléguait aux oubliettes le projet controversé de ses prédécesseurs, qui visait à déporter vers le Rwanda les demandeurs d’asile arrivés illégalement sur le territoire britannique. Un premier geste symbolique, car les conservateurs s’étaient arc-boutés sur le projet malgré les revers législatifs et les avertissements de la communauté internationale. Le message est clair : l’heure n’est plus à l’idéologie et aux déclarations à l’emporte-pièce. Place aux solutions concrètes et chiffrées.
Pour les choix de ministres, il n’y a pas eu matière à hésitation. Le gouverne