«Papa est de retour», ont titré les quotidiens britanniques mardi matin, mi-hilares mi-ébahis. Dans une figure de style accidentelle, le règne des conservateurs propose de s’achever de la même manière qu’il a commencé : avec David Cameron. Celui qui a dirigé le parti pendant onze ans, et le pays pendant six, est venu s’installer au ministère des Affaires étrangères lors d’un remaniement ministériel inattendu.
La grogne montait déjà depuis un certain temps quant à l’attitude de Suella Braverman, ministre de l’Intérieur controversée, qui cumulait bourdes et positions d’extrême droite assumées. Parmi ses sorties : vivre dans la rue serait un «choix de vie», les manifestations pour réclamer un cessez-le-feu à Gaza «des marches de la haine», et l’immigration «une invasion». Un discours bien plus radical que celui tenu par Rishi Sunak, mais qui arrangeait bien le Premier ministre, lui permettant de donner des gages à la droite dure du parti sans trop se mouiller.
Tintamarre de casseroles
Devenue trop gênante, Braverman a été remerciée et s’est fendue d’une lettre d’une violence rare en politique. Pou