Menu
Libération
Conflit russo-ukrainien

«Aucun signe de vie, personne ne répond» : l’inquiétude des familles des conscrits russes en première ligne à Koursk

Article réservé aux abonnés
Guerre entre l'Ukraine et la Russiedossier
Des conscrits ont été les premiers à subir l’attaque des forces ukrainiennes le 6 août. Malgré les promesses du Kremlin, ces jeunes sans expérience militaire ont été envoyés au front, suscitant l’indignation de leurs proches.
Un soldat russe fait prisonnier dans la région de Koursk et retenu en Ukraine. (Global Images Ukraine/Getty Images)
publié le 16 août 2024 à 19h42

«Maman, nous sommes sous le choc», confie Kirill dans un appel désespéré à sa mère, Olga, résidente de la région russe de Penza. Agé de 21 ans, il se trouvait à la frontière lorsque les forces ukrainiennes l’ont traversée, le 6 août. «Dans la nuit, à 3 heures du matin, les Ukrainiens ont lancé leur offensive en utilisant des chars, et seuls des conscrits défendaient la position. Aucun militaire professionnel ni soldat sous contrat n’était présent», raconte Olga. Cette histoire a été relayée par la chaîne Telegram «l’Equipe de Navalny», qui a recueilli plusieurs témoignages de femmes dont les fils ont été pris dans l’offensive ukrainienne dans la région de Koursk. En parallèle, Zinaida, une autre mère, se retrouve dans l’incertitude totale. Son fils, conscrit à Plekhovo, village dans l’oblast de Koursk, est injoignable depuis plusieurs jours. «Aucun signe de vie, personne ne répond, et je ne sais pas où aller, où appeler», écrit-elle sur le réseau social VKontakte.

«Je n’ai plus de nouvelles de lui»

Plus de 100 conscrits étaient stationnés à la frontière russo-ukrainienne lors de l’attaque, selon des soldats avec lesquels a pu discuter Verstka, média d’opp