Rebaptisé «TeleMeloni» par l’opposition depuis l’arrivée au pouvoir à l’automne 2022 de l’extrême droite, l’audiovisuel public italien est de nouveau dans la tourmente. La direction de la Rai est en effet soupçonnée d’avoir voulu minimiser la portée de la défaite de Marine Le Pen au deuxième tour des élections législatives françaises du 7 juillet. Alors que les principales chaînes privées du pays, y compris Mediaset (le groupe de la famille Berlusconi), consacraient des directs et des émissions spéciales aux résultats français, Rai Uno a préféré diffuser les images d’un festival de chansons tandis que la deuxième chaîne choisissait de retransmettre un film et RaiTre une émission d’enquête.
«Il n’est pas concevable qu’un événement mondial comme les élections françaises ait été suivi beaucoup plus en profondeur par les télévisions privées que par le service public», s’est insurgée Barbara Floridia, la présidente (Mouvement 5 étoiles) de la commission parlementaire de vigilance sur la Rai qui a demandé au président de la Rai Roberto Sergio «un rapport urgent et détaillé sur le comportement ad