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Reportage

Haut-Karabakh : après cinq mois de blocus, les Arméniens dans la crainte que «la guerre recommence»

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Du côté arménien de l’enclave que se disputent l’Arménie et l’Azerbaïdjan, l’isolement des habitants s’intensifie à mesure que les opérations azéries rognent leurs frontières. Des négociations pour éviter une nouvelle escalade prennent fin jeudi 4 mai.
Des jeunes soldats arméniens dans un camion de l'armée, le long de la route entre Goris et Erevan, le 25 avril. (Alexandre Bagdassarian / Hans Lucas/Libération)
par Blandine Lavignon, Envoyée spéciale à Goris, Tegh et Shurnukh (Arménie) et photos Alexandre Bagdassarian. Hans Lucas
publié le 3 mai 2023 à 17h01

Lorsque l’on prend la direction de la frontière avec l’Azerbaïdjan, les hauteurs montagneuses de la région de Syunik donnent à voir une multitude de routes qui s’entrecroisent. De l’autre côté de la vallée, se trouvent les territoires contrôlés par Bakou depuis la fin de la guerre en 2020, et, au milieu d’eux comme un îlot, le Haut-Karabakh resté sous contrôle arménien. Les deux pays se disputent l’enclave montagneuse, autoproclamée indépendante depuis la chute de l’Union soviétique en 1991.

Alors que l’unique route qui la relie au reste du territoire arménien est bloquée par l’Azerbaïdjan depuis décembre, la situation est devenue encore plus critique depuis que les autorités de Bakou ont installé, le 23 avril, un check-point au début du nouveau tracé construit par l’Arménie pour contourner le blocus.

Cette route stratégique est supervisée par les forces russes de maintien de la paix, chargées d’y assurer la circulation. Pourtant, c’est à seulement que