Menu
Libération
Analyse

Avec la mort de Prigojine, la fin tonitruante d’une incompréhensible faiblesse pour Poutine

Article réservé aux abonnés
La mort du patron de Wagner dans le crash de son avion, dont personne ne doute qu’il soit le fait du Kremlin, rappelle que la Russie de Poutine n’est pas un Etat, mais une mafia.
Vladimir Poutine et Evgueni Prigojine, à Saint-Pétersbourg en septembre 2010. (ALEXEY DRUZHININ/AFP)
publié le 24 août 2023 à 7h34

Est-ce un missile ? Est-ce une bombe placée à bord ? Sur les vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux et dans les médias russes, on voit l’avion tomber comme une feuille morte, une aile arrachée, causant la mort d’Evgueni Prigojine notamment. Techniquement, cela ne prouve rien. Il est théoriquement possible qu’une manœuvre trop brusque fasse céder la structure d’un avion.

Mais quand il s’agit de l’avion privé de Prigojine, emportant à bord le patron de Wagner et tous ses lieutenants, y compris «Wagner» en personne, Dmitri Outkine, néonazi, ancien des forces spéciales russes et fondateur de la société militaire privée ; quand l’accident a lieu à quelques dizaines de kilomètres de la résidence de Vladimir Poutine à Valdaï, dans une zone couverte par des batteries de missiles sol-air ; et quand tout cela se produit deux mois jour pour jour après que Evgueni Prigojine s’est ouvertement mutiné contre Vladimir Poutine et a