Sur le site de l’armée fédérale d’Autriche, une courte vidéo d’animation vante l’Initiative de bouclier du ciel européen (Essi) pour lequel la ministre de la Défense, Klaudia Tanner, a signé, mardi 28 mai, un protocole d’accord avec l’Allemagne. «Nous le faisons pour notre sécurité, pour la sécurité de nos enfants et petits-enfants, assure la ministre autrichienne. Cela signifie que nous pouvons acquérir la défense aérienne nécessaire plus vite et pour moins cher.» Initié par Berlin après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, en 2022, le projet agrège désormais 21 pays, après le ralliement de la Grèce en février. Dessinée, l’idée semble simple et efficace : un parapluie joliment déployé au-dessus de l’Autriche, capable d’arrêter les drones, les missiles et les avions qui viendraient de l’Est. En réalité, elle soulève d’immenses défis financiers, techniques, économiques et politiques.
L'édito
Les systèmes de défense antiaérienne mobiles comprennent des capteurs (radars), un centre de commande et de contrôle (C2), une base de lancement et des projectiles. L’objectif de l’Essi est d’acheter en commun des systèmes ultrasophistiqués pour former une défense «multicouches» qui se chargera de détecter, identifier et intercepter les objets hostiles volant à toutes les altitudes, sauf les satellites qui, eux, peuvent être détruits par des systèmes plus simples, comme des lasers.
Pour intercepter les projectiles à courte portée, comme des roquettes ou des drones, soit la «c