A chaque triomphe, son discours s’accompagne d’une locution latine. Fidèle à lui-même, Bart De Wever n’a pas dérogé à la règle le soir des élections fédérales du 9 juin, pour célébrer la victoire de son parti, la Nouvelle alliance flamande (N-VA). Debout sur le podium, le conservateur a déroulé les mots avec confiance : «ad astra per aspera» («vers les étoiles, à travers les difficultés»). Presque huit mois plus tard, c’est en posant, l’épée à la main, que le nationaliste flamand a une nouvelle fois affiché sa détermination ce jeudi 30 janvier. Depuis mercredi, Bart De Wever est enfermé dans l’Ecole royale militaire de Bruxelles, aux côtés des présidents des quatre autres partis à la table des négociations pour une «offensive finale». L’objectif : aboutir à un accord de gouvernement. A 54 ans, l’Anversois pourrait devenir dans les prochaines heures le nouveau Premier ministre de la Belgique. Un pays qu’il a pourtant passé des années à vouloir démanteler.
Ces quinze dernières années, il est devenu presque impossible de ne pas voir son sourire figé et légèrement moqueur. En une des journaux, sur les affiches de campagne ou encore en finale du très regardé jeu télévisé flamand «De Slimste Mens ter Were