Le symbole est puissant. Levant le poing en l’air, comme au plus fort du mouvement de contestation de 2020, le corps abîmé par cinq ans de dure captivité mais le regard toujours vif, Sergueï Tikhanovski n’a pas renoncé à ses idéaux. Le système carcéral bélarusse a la réputation de broyer psychologiquement ses détracteurs, soumis à des traitements inhumains, voire à la torture. Mais Tikhanovski, malgré ses dizaines de kilos en moins, ne semble avoir perdu ni son aplomb ni sa volonté de lutter contre le