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Belgique : un maire soupçonné d’avoir espionné un ancien député pour le compte de la Chine

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La répression des Ouïghours en Chinedossier
Selon une enquête de quatre médias belges, le bourgmestre de la ville de Huy a été recadré par les services de renseignement du pays pour avoir transmis des renseignements à Pékin sur un ancien député écologiste placé sur liste noire par la Chine, Samuel Cogolati.
L'ancien député écologiste belge, Samuel Cogolati, à Bruxelles, lundi 20 janvier 2025. (Hatim Kaghat/Belga. AFP)
publié le 1er mai 2025 à 12h19

«Dans ma propre ville de Huy, un élu local est soupçonné de m’avoir espionné. Pour le compte de la Chine.» Ce mercredi matin, Samuel Cogolati, coprésident du parti écologiste belge, a découvert que le maire de la petite ville de Huy, où il réside, a fait l’objet de deux «mises en garde» des services de renseignement belges : l’édile aurait communiqué à ses correspondants chinois des renseignements sur ses faits et gestes lorsqu’il était député. Ce n’est pas la première fois que l’écologiste serait la cible des services chinois : en janvier 2021, alors qu’il préparait un texte pour la reconnaissance du génocide des Ouïghours par le Parlement belge, il avait reçu un mail piégé d’un groupe de pirates informatiques hautement suspectés d’agir pour le compte du gouvernement chinois.

Un des volets de la grande enquête «China Targets», coordonnée par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), à laquelle ont collaboré les médias belges