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Riposte

Belgorod sous le feu ukrainien, ou comment la guerre s’est installée sur le territoire russe

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A la frontière avec l’Ukraine, la région russe de Belgorod, exposée aux tirs des obus et drones ukrainiens, est devenue une zone de front. Le Kremlin tarde à reconnaître la gravité de la situation, tandis que les habitants se sentent abandonnés.
L'aréna de Belgorod (Russie) endommagé après de nouvelles attaques aériennes, le 21 mars. (AFP)
publié le 21 mars 2024 à 19h29

Ce jeudi 21 mars au matin, comme presque tous les jours désormais, la ville russe de Belgorod s’est réveillée au son des explosions. Aux alentours de 8 heures, les moyens de défense aérienne en service dans la région de Belgorod ont abattu dix roquettes ukrainiennes RM-70 Vampire, a rapporté le ministère de la Défense. Deux femmes et trois hommes ont été hospitalisés, blessés par des éclats d’obus, selon les autorités. Plus de 30 appartements dans six immeubles ont été endommagés.

«Dans l’un des immeubles, des fragments d’obus ont volé jusqu’aux étages supérieurs – les balcons risquent de s’effondrer. Les services d’urgence travaillent sur le site. Le vitrage de la façade du [complexe commercial et sportif] Belgorod Arena a été endommagé, le toit et la dalle de plancher ont été perforés, et les fenêtres d’un des bâtiments d’un établissement d’enseignement ont été brisées», a précisé le gouverneur de la région, Viatcheslav Gladkov, sur Telegram. Le réseau électrique a été endommagé, privant 5 000 habitants de courant. Des fragments d’obus ont également fait des dégâts dans plusieurs villages du district.

En février 2022, les chars russes entraient en Ukraine par le nord-est depuis le sud-ouest de la Russie. Deux ans plus tard, la