L’homme qui tire les ficelles de la vie politique en Géorgie, c’est lui, le fondateur du parti au pouvoir Rêve géorgien, Bidzina Ivanichvili. Le milliardaire n’est pas étranger non plus aux turbulences qui agitent le pays depuis plusieurs semaines, en ébullition à cause d’une loi sur la «transparence de l’influence étrangère».
Interview
Lundi, Ivanichvili, dont la parole publique est rare, s’est adressé, en tant que président honoraire du Rêve géorgien, à une foule de sympathisants rameutés devant le Parlement, pour répondre aux milliers de contestataires. Dans un discours aux relents kremlinois, violemment anti-occidental et hostile à l’opposition, il fustige un «parti mondial de la guerre» dont le but serait de renverser le régime en Géorgie, tandis que «le financement non transparent des ONG est le principal instrument pour la nomination d’un gouvernement géorgien de l’étranger». Il justifie ainsi la nécessité de l’adoption d’une loi qui défend la souveraineté nationale, mais est décriée comme «russe» par ses détracteurs, tant elle ressemble à celle en vigueur chez l’autoritaire voisin. Preuve pour l’opposition, s’il en fallait, que le milliardaire joue le jeu du Kremlin, dont il serait un «agent» pour les plus critiques, une marionnette, ou à tout le moins un allié.
D’Elstine à Poutine
Né en Géorgie dans une fa