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Récit

Boris Becker, du Central à la centrale

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Ruiné et criblé de dettes, l’ex-numéro 1 mondial du tennis est condamné à passer au moins un an et demi dans une prison de Londres. La conclusion d’une gestion désastreuse de ses finances et de sa vie privée après sa retraite sportive, en 1999.
Boris Becker à son arrivée à la cour de justice de Southwark à Londres, le 29 avril. (Frank Augstein/AP)
publié le 7 mai 2022 à 9h20

De son nouveau domicile, Boris Becker entendra peut-être dans quelques semaines la clameur du stade de Wimbledon, où il a triomphé à trois reprises. Le temple londonien du tennis est en effet à moins de 4 km à vol d’oiseau de la prison de Wandsworth, où l’ex-numéro 1 mondial a fait son entrée vendredi 29 avril. Dans la matinée, la juge Deborah Taylor lui avait infligé une peine de 30 mois de prison ferme, dont il purgera au minimum la moitié, pour des infractions financières liées à sa faillite personnelle et aux dettes colossales accumulées au fil des années qui ont suivi sa retraite sportive, en 1999. Dans les geôles vétustes de Wandsworth l’ont précédé l’écrivain Oscar Wilde, James Earl Ray, assassin de Martin Luther King, ou les musiciens Pete Doherty et Gary Glitter.

Agé de 54 ans, le champion allemand, qui vit au Royaume-Uni depuis 2012, est déclaré coupable d’avoir transféré, pour faire croire à son insolvabilité, de f