Il y avait eu l’autobiographie de David Cameron, en 2019. Plus de 700 pages écrites dans sa cabane de jardin à 25 000 livres sterling, dont la publication avait été maintes fois repoussée en raison des négociations en cours sur le Brexit. Puis l’opus de Theresa May, quatre ans après la démission de celle-ci. Même Liz Truss, qui n’a connu que quarante-neuf jours au pouvoir, a déjà sorti sa version des faits. Il ne restait que Boris Johnson.
L’ancien maire de Londres, Premier ministre du Royaume-Uni entre juillet 2019 et septembre 2022, avait démissionné sur les mots «hasta la vista, baby !» laissant entendre qu’il finirait par être de retour. Le revoici donc, en feuilleton dans le Daily Mail, alors qu’il s’apprête à ajouter sa pierre à la collection d’autobiographies, mémoires et hagiographies que semblent déterminés à signer les anciens dirigeants britanniques, qui y mêlent le plus souvent autocritique et justifications, sans vraiment réussir à analyser leurs angles morts.
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Unleashed («déchaîné», en français) sortira le 10 octobre outre-Manche (en novembre en France aux éditions Stock). Johnson, qui a reçu plus d’un demi-million de livres (environ 600 000 euros) d’avance pour écrire, couvre une période politiquement chargée, qu’il arrose copieusement de références historiques ou pop culture – il mélange Périclès, son héros, à Wallace et Gromit, et se dépeint en Jules César assassiné par son fils (en l’occurrence son ministre des Finances, Rishi Sunak, qui,