«Is zat your deurg ?» – pour «Is that your dog ?» – se serait exclamé Emmanuel Macron, perplexe, en découvrant Dilyn, le chien de Boris Johnson, en train de s’agiter dans tous les sens dans le jardin de Downing Street. Voilà l’une des nombreuses anecdotes que Boris Johnson livre dans ses mémoires à paraître outre-Manche le 10 octobre (en novembre en France chez Stock), où il croque le portrait d’un Macron tantôt charmant tantôt agaçant, toujours avec cet accent français qui, selon lui, ajoutait une touche de comédie à leurs échanges.
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Entre deux souvenirs diplomatiques, Johnson n’hésite pas à partager ces moments où les rencontres avec Macron frisaient l’absurde. Prenez par exemple ce jour où l’ancien Premier ministre britannique, dans ce qui semble être une improvisation, proposa de construire une liaison routière reliant les deux pays. La réponse de Macron ? Un «non sec et sans appel, comme s’il était soudainement horrifié à l’idée de voir tous ces Britanniques voraces déferler sur un pont vers son pays relativement peu peuplé», écrit Johnson, visiblement amusé.
Rancœur réelle
Mais derrière l’humour se cache une rancœur bien réelle. Johnson est convaincu que Macron voulait faire payer le Brexit au Royaume-Uni, notamment en utilisant la crise migratoire : «Il me semblait au moins possible qu’il soit en train d’instrumentaliser le problème […] et qu’il permette discrètement aux migrants de passer en nombre suffisant pour rendre le public britannique fou et saper l’un d