Depuis son départ effectif de l’Union européenne, au 1er janvier 2021, le Royaume-Uni a dû faire face à une pandémie et à une grave crise économique et sociale. Trois Premiers ministres se sont succédé avec plus ou moins de succès, et le parti conservateur, au pouvoir depuis douze ans, s’est effondré dans les sondages. La livre sterling a chuté et de multiples secteurs se sont mis en grève, certains pour la première fois de leur histoire. Difficile, dans ces conditions, de démêler les effets du Brexit de la conjoncture internationale et de la grogne nationale – c’est en tout cas ce qu’affirme le gouvernement tory, qui refuse d’aborder frontalement le sujet et même de prononcer le mot «Brexit». Les analystes de l’Office for Budget Responsibility (organisme de surveillance officiel et indépendant), eux, sont pourtant clairs : leur dernier rapport affirme que le Brexit a eu un «impact négatif significatif» sur le commerce au Royaume-Uni, en «réduisant à la fois le volume global des échanges et le nombre de relations commerciales entre les entreprises» des deux côtés de la Manche. En tout, les relations commerciales du pays pourraient diminuer de 15 %.
L’impact global de la sortie de l’UE ne se révélera qu’au fil des ans, mais de plus en plus d’études économiques récentes tendent à montrer que le Brexit a