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Armement

Budget de la défense : les armées dans l’embarras du choix

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En dehors du financement, les militaires font face à un immense défi : comment dépenser, au mieux, l’argent promis, en articulation avec les alliés européens et de l’Otan.
Au salon Eurosatory, à Villepinte (Seine-Saint-Denis) en 2024. (Stevens Tomas/ABC. Andia)
publié le 12 mars 2025 à 20h56

Et si le budget de la défense français bondissait de 50 milliards à 100 milliards d’euros par an, «le poids de forme idéal» selon la formule de Sébastien Lecornu, soit de 2 % à 3,5 % du PIB français, quelle serait la liste des vœux des armées françaises ? La question se pose dès maintenant, sachant que, selon une source bien informée, d’ici au mois de juin, les 32 membres de l’Otan pourraient être amenés à s’accorder sur une augmentation considérable de la part de leur PIB consacré à la défense, avec un objectif qui devrait être «bien plus que 2 %».

Pas de «gros objets» en vue

Sur les moyens classiques, le ministre avait donné il y a quelques jours des pistes, notamment en évoquant trois frégates et 20 à 30 Rafale supplémentaires. Mais les besoins évoluent aussi vite que l’innovation et le contexte géopolitique. La dégradation des relations avec les Etats-Unis, l’augmentation de la livraison d’aide militaire à l’Ukraine, les réflexions avec les alliés otaniens et européens ou encore la déclaration d’Emmanuel Macron sur les menaces bouleversent la donne.

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