Trois mois et demi après le début de la guerre en Ukraine, l’unité européenne face à Moscou commence à s’effriter. Le fossé se creuse entre pays Baltes et Pologne prêts à aider l’Ukraine jusqu’à la «victoire» et un couple franco-allemand soucieux de ne pas «humilier la Russie», tandis que la Hongrie continue à faire cavalier seul en zone trouble, en refusant de soutenir Kyiv et en bloquant certaines sanctions contre Moscou. A l’échelle nationale aussi, la cohésion craque. En l’espace d’une semaine, les tiraillements entre partisans d’un renforcement de l’Otan et de l’envoi d’armes lourdes à l’Ukraine et vieux russophiles opposés à un trop grand soutien à Kyiv ont sérieusement déstabilisé deux gouvernements jusqu’ici plutôt en pointe.
Désunion européenne
Bulgarie, Estonie, Suède: la guerre en Ukraine fait vaciller les gouvernements européens
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La Première ministre estonienne Kaja Kallas lors du sommet européen extraordinaire le 31 mai à Bruxelles. (Kenzo Tribouillard /AFP)
par Nelly Didelot
publié le 11 juin 2022 à 13h03
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