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Libération
Désunion européenne

Bulgarie, Estonie, Suède: la guerre en Ukraine fait vaciller les gouvernements européens

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Avocate du soutien inconditionnel à Kyiv, la Première ministre estonienne a dû faire éclater la coalition gouvernementale tandis que son homologue bulgare doit s’en remettre à la bonne volonté des socialistes proches du Kremlin. En Suède, une motion de défiance complique la route vers l’Otan.
La Première ministre estonienne Kaja Kallas lors du sommet européen extraordinaire le 31 mai à Bruxelles. (Kenzo Tribouillard /AFP)
publié le 11 juin 2022 à 13h03

Trois mois et demi après le début de la guerre en Ukraine, l’unité européenne face à Moscou commence à s’effriter. Le fossé se creuse entre pays Baltes et Pologne prêts à aider l’Ukraine jusqu’à la «victoire» et un couple franco-allemand soucieux de ne pas «humilier la Russie», tandis que la Hongrie continue à faire cavalier seul en zone trouble, en refusant de soutenir Kyiv et en bloquant certaines sanctions contre Moscou. A l’échelle nationale aussi, la cohésion craque. En l’espace d’une semaine, les tiraillements entre partisans d’un renforcement de l’Otan et de l’envoi d’armes lourdes à l’Ukraine et vieux russophiles opposés à un trop grand soutien à Kyiv ont sérieusement déstabilisé deux gouvernements jusqu’ici plutôt en pointe.

Le 3 juin, c’est d’abord la Première ministre estonienne Kaja Kallas,