Il était 12h26 le 25 décembre quand le Eagle S, un pétrolier bleu et rouge de 228 mètres de long, est passé au-dessus de l’Estlink 2, l’un des câbles électriques sous-marins posés au fond de la Baltique pour relier la Finlande à l’Estonie. A cette minute précise, le câble a été mis hors tension. Quelques instants plus tôt, le bateau avait réduit sa vitesse, passant de ses 12 nœuds de croisière (22 kilomètres heure) à 9 (16 kilomètres heure). Pour la troisième fois en un peu plus d’un an, une série d’infrastructures sous-marines a été endommagée dans ce qui s’apparente de plus en plus à une opération de sabotage systématique dans cette petite mer quasi fermée bordée par huit pays membres de l’Otan… et par la Russie.
Le scénario est à chaque fois le même. Un câble (électrique, Internet et même un gazoduc) posé sur le fond marin est endommagé au moment où un navire, visiteur fréquent des ports russes, passe à son aplomb. Mais cette fois, le profil du bateau suspect est particulièrement in