Chaque matin, la rédaction de Libé sélectionne les actualités incontournables en France, dans le reste du monde et celles à suivre au cours de la journée.

La porte-parole du gouvernement et son équipe ont été victimes d’«une agression lors d’une opération de collage d’affiches électorales» mercredi soir à Meudon (Hauts-de-Seine). Prisca Thevenot et une de ses collaboratrices ont été prises à partie par une vingtaine de personnes vers 20 heures. La ministre n’a pas été touchée, mais sa collaboratrice et un militant ont été blessés et transportés à l’hôpital. Le parquet de Nanterre a ouvert une enquête notamment pour «violences commises en réunion sur un élu public». Quatre personnes, dont trois mineurs, ont été placées en garde à vue. On ignore encore leurs motivations.

A moins de 48 heures de la fin officielle de la campagne d’entre-deux-tours des élections législatives, les partis jettent leurs dernières forces dans la bataille, avec comme espoir pour les adversaires du Rassemblement national de priver la formation d’extrême droite d’une majorité absolue à l’Assemblée. Face au risque d’une France ingouvernable après le 7 juillet, avec une Assemblée divisée en trois blocs sans majorité absolue, certains responsables du centre droit et de la gauche envisagent une vaste coalition pour échapper à la paralysie, mais ses contours restent encore extrêmement flous. Pour suivre l’actualité des législatives toute la journée, rendez-vous sur notre direct.

Les Britanniques votent ce jeudi pour des législatives qui s’apprêtent à ouvrir un nouveau chapitre de leur histoire. Les travaillistes sont grands favoris pour déloger les conservateurs, extrêmement impopulaires après quatorze ans tumultueux au pouvoir. La succession des crises depuis 2010 a suscité une aspiration au changement telle que les conservateurs avouaient ces derniers jours se battre non pour gagner mais pour limiter la majorité promise au Labour. Sauf coup de théâtre, c’est donc Keir Starmer, un austère ancien avocat spécialiste des droits humains de 61 ans, qui sera chargé vendredi par le roi Charles III de former un gouvernement, après avoir ramené son parti au centre-gauche et promis le retour du «sérieux» au pouvoir.

Alors que l’investiture démocrate approche, la candidature du président américain à sa réélection est de plus en plus remise en question, une semaine après sa prestation désastreuse face à Donald Trump. Mais les gouverneurs démocrates «vont soutenir» Joe Biden, ont assuré deux d’entre eux, Wes Moore (Maryland) et Tim Walz (Minnesota), mercredi au sortir d’une rencontre avec le président américain. Le démocrate de 81 ans, qui a réuni tous les dirigeants d’Etats américains de son parti, est «apte» à remplir ses fonctions, a aussi dit Tim Walz, tandis que la gouverneure de l’Etat de New York, Kathy Hochul, a assuré que Joe Biden «était dans la course pour gagner».

Alors que les discussions en vue d’un cessez-le-feu à Gaza sont bloquées, le Hamas affirme avoir envoyé aux médiateurs de nouvelles «idées» pour mettre fin à la guerre. Israël assure «évaluer» des «commentaires» du mouvement islamiste palestinien avant de donner sa réponse aux médiateurs, l’Egypte, le Qatar et les Etats-Unis. Les deux parties subissent une pression internationale accrue pour parvenir à un cessez-le-feu alors que le bilan de la guerre s’alourdit et que les conditions de vie des Palestiniens à Gaza se détériorent chaque jour.

Un deuxième grand oral politique sur France 2 ce jeudi soir

Gabriel Attal, Jordan Bardella, Raphaël Glucksmann et David Lisnard pour Les Républicains se succéderont ce jeudi soir sur France 2. Au programme, une série d’interviews mais toujours pas de débat, alors que mercredi soir un format similaire était organisé sur BFMTV où le Premier ministre, Marine Tondelier et Jordan Bardella ont chacun répondu à leur tour aux questions des journalistes, après un imbroglio médiatique laissant entendre que Bardella ne souhaitait pas débattre avec Tondelier. Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon sera quant à lui l’invité du journal télévisé de 20 heures sur TF1.

Début du procès de l’opératrice du Samu dans la mort de Naomi Musenga

Son ton moqueur avait scandalisé : l’opératrice du Samu qui avait raillé fin 2017 au téléphone Naomi Musenga, une jeune femme morte peu après à l’hôpital, comparaît ce jeudi à Strasbourg, «un soulagement» pour la famille de la victime qui veut la «justice». Cette femme de 60 ans, définitivement suspendue du Samu et actuellement sans emploi, est jugée pour «non-assistance à personne en danger» : il lui est reproché de «ne pas avoir respecté les protocoles» de prise en charge «et les bonnes pratiques» du Samu, selon le parquet. Elle encourt jusqu’à cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende.

Xi et Poutine en Asie centrale pour un sommet en pied de nez à l’Occident

Les présidents russe et chinois sont de retour en Asie centrale pour un sommet régional de l’Organisation de coopération de Shanghaï (OCS), réunissant ce jeudi plusieurs pays aux relations tendues avec l’Occident. Ce sommet organisé à Astana, la capitale du Kazakhstan, s’inscrit dans un ballet diplomatique en cours dans cette région dont les dirigeants rencontrent régulièrement Poutine et Xi. Le Turc Recep Tayyip Erdogan sera également présent, en tant que «partenaire de dialogue» au sein de l’OCS.

Affaire Sky ECC : le fondateur de la «messagerie du crime» contre-attaque

Réclamé par la France et les Etats-Unis, le start-upper Jean-François Eap, créateur de l’appli cryptée à l’origine de la plus grande fuite de données du crime organisé, répond pour la première fois en détail aux accusations portées contre lui, dans des documents judiciaires consultés par Libération. Nos révélations.

Résistance féministe dans les villes RN : «Ils tentent de nous intimider, je me suis déjà fait suivre»

Alors que les yeux sont rivés sur les législatives anticipées, les militantes installées dans les municipalités d’extrême droite sont déjà aux prises avec des tentatives, souvent insidieuses, d’entraver leur lutte. Reportage à Perpignan.

Divine Kinkela, elle est chez elle

L’aide-soignante du Loiret, victime d’injures racistes dans un reportage d’«Envoyé spécial» sur France 2, est devenue malgré elle le symbole d’une haine décomplexée depuis la montée du Rassemblement national.