Chaque week-end, la rédaction de Libé sélectionne les actualités qu’il ne fallait pas rater en France et dans le reste du monde.
Spectaculaire cambriolage au Louvre
Un cambriolage stupéfiant a eu lieu dimanche matin peu après l’ouverture du musée parisien où plusieurs malfaiteurs se sont emparés de bijoux d’une «valeur inestimable» selon le ministère de l’Intérieur, avant de prendre la fuite. Aux alentours de 9 h 30, trois ou quatre cambrioleurs se sont introduits dans la galerie d’Apollon du musée, qui abrite notamment les joyaux de la Couronne de France, brisant les fenêtres de la salle à l’aide d’une disqueuse après s’être hissés depuis l’extérieur sur une nacelle. Le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez a assuré avoir «bon espoir» que les malfaiteurs, qui ont pris la fuite à scooter, soient interpellés «très rapidement». Selon lui, l’opération, qui n’a duré que «sept minutes», est le fait d’une équipe «chevronnée». Dans leur fuite, ils ont toutefois abandonné un ou deux objets, dont la couronne de l’impératrice Eugénie, qui a été retrouvée endommagée, près du musée qui a dû fermer ses portes.
Le cessez-le-feu à Gaza menacé
C’était pourtant bien parti. Le Hamas a annoncé avoir trouvé une 13e dépouille d’otage dans la bande de Gaza, s’engageant «si les conditions le permettent» à la restituer ce dimanche à Israël, comme il l’a fait samedi avec deux autres corps. De son côté, Israël a rendu 15 dépouilles de Palestiniens. Mais ces restitutions sont entachées par des attaques venues des deux camps ce week-end, neuf jours après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu. La Défense civile de la bande de Gaza a ainsi annoncé que des frappes israéliennes avaient tué au moins 33 personnes à travers le territoire palestinien dimanche, après avoir fait état de neuf morts dans des tirs israéliens vendredi.
Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a déclaré samedi soir que la guerre avec le Hamas prendrait fin une fois achevée la seconde phase de l’accord de cessez-le-feu. Celle-ci «comprend également le désarmement du Hamas, ou plus précisément la démilitarisation de la bande de Gaza, et avant cela, la confiscation des armes du Hamas», a déclaré le dirigeant israélien. Le Premier ministre israélien a annoncé par ailleurs qu’il briguerait un nouveau mandat lors des prochaines élections.
Des manifestations géantes contre «le roi» Trump
Des Américains de tout âge sont descendus dans les rues samedi en nombre pour faire entendre leur opposition à Donald Trump lors d’une journée de mobilisation nationale dépeinte par la droite comme un mouvement «de haine de l’Amérique». De New York à Los Angeles, en passant par des petites villes du centre des Etats-Unis, environ 7 millions de personnes ont participé à plus de 2 700 rassemblements, selon les organisateurs. Cette coalition d’associations ralliées sous le slogan «No Kings» («Pas de rois»), avait déjà tenu mi-juin une mobilisation très suivie. Il s’agit du plus grand mouvement de contestation observé dans le pays depuis le retour au pouvoir du républicain.
Décès de Sofia Corradi, créatrice du programme Erasmus
Son nom a une résonance toute particulière pour nombre d’anciens étudiants, et pour les amoureux du film L’Auberge espagnole. L’Italienne Sofia Corradi, créatrice du programme européen Erasmus qui a permis à des millions de jeunes d’étudier dans d’autres pays d’Europe, est morte à Rome à l’âge de 91 ans, ont rapporté les médias italiens samedi. Professeure de pédagogie à l’université Rome 3, Sofia Corradi - surnommée «Mamma Erasmus» - a obtenu pendant ses études une prestigieuse bourse américaine qui l’a conduite à l’université Columbia de New York, où elle a obtenu une maîtrise en droit. Son diplôme américain n’ayant pas été reconnu par le système éducatif italien à son retour, elle avait proposé un programme d’échange, qu’elle a finalement lancé dans l’Union européenne en 1987. Quelque 16 millions d’étudiants y ont participé depuis lors.
Bientôt incarcéré, Nicolas Sarkozy n’en finit plus de clamer son innocence
Plus c’est gros plus ça passe. A deux jours de son incarcération, après sa condamnation dans l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2007, Nicolas Sarkozy tente (encore) de garder la face. «Je n’ai pas peur de la prison. Je garderai la tête haute y compris devant les portes de la Santé», a-t-il assuré dans la Tribune Dimanche. «Je me battrai jusqu’au bout pour faire valoir [mon innocence]», répète également l’ex-Président qui n’a de cesse de crier au complot. Sa détention sera en tout cas bien occupée : l’hebdomadaire rappelle que l’ancien patron de la droite compte écrire un livre derrière les barreaux avec le capitaine Dreyfus et le comte de Monte Cristo pour inspiration. Rien que ça. Lorsqu’il partira pour la prison mardi il croisera sur sa route, ses fils Jean, Pierre et Louis, ultra-médiatisé ces derniers mois et en pleine campagne municipale à Menton, qui ont appelé à une manifestation mardi, dans le XVIe arrondissement de Paris en «soutien» à leur père.
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Mis à jour à 19 h 25 avec le nouveau bilan des frappes à Gaza porté à 33 morts.