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Casse-tête pour la présidence du groupe Renew (LREM) au Parlement européen

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La présidence française de l'Union européenne 2022dossier
A la suite de la démission de Roumain Dacian Ciolos, les eurodéputés appartenant au troisième plus important groupe de l’hémicycle pourraient élire un ou une Française à quelques mois de la présidence française du conseil de l’UE. Mais Stéphane Séjourné, qui s’y verrait bien, ne fait pas l’unanimité.
Session pleniere de Janvier 2021 au Parlement Europeen. Presentation du programme de la Presidence Portugaise du Conseil Europeen par Dacian Ciolos. Bruxelles le 20/01/2021. (Martin Bertrand/Hans Lucas)
par Jean Quatremer, Correspondant européen
publié le 6 octobre 2021 à 11h49

Le groupe «Renew» (Renaissance en bon français), le troisième par ordre d’importance au sein du Parlement européen derrière les conservateurs du PPE et les socialistes de S&D, va devoir élire un nouveau président. En effet, l’ancien commissaire européen et ex-Premier ministre roumain Dacian Ciolos, qui occupait ce poste depuis juin 2019, a décidé de ne pas cumuler cette fonction avec celle de patron de son parti, «l’Alliance USR-Plus», poste auquel il a été élu vendredi à sa propre surprise.

Sa succession totalement imprévue – les présidents de groupe restant généralement en poste pour la durée de la législature de cinq ans – risque de donner lieu à une belle foire d’empoigne lors de l’élection qui devrait avoir lieu début novembre, aucun «candidat naturel» ne se dégageant dans ce groupe sans grande cohérence idéologique.

Pourtant, la logique arithmétique voudrait que Stéphane Séjourné, 36 ans, actuel patron de la délégation française, soit élu à la tête de ce groupe charnière sans lequel le PPE et les socialistes n’ont pas la majorité. Après tout, les 23 députés de La République en marche, du Modem et d’Agir représentent le plus gros contingent, et de loin, des 98 eurodéputés (sur 705) : loin derrière, on trouve les neuf élus espagnols de Ciudadanos, un parti moribond dans son pays, suivi des huit Roumains de l’Alliance…

Dézingage et lapsus

De plus, les Français ne président aucun groupe politique (correctif : hormis la coprésidence -Manon Aubry- du petit groupe de gauche radicale), alors mêm