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Espagne

Catalogne : le difficile chemin vers l’amnistie de Carles Puigdemont

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Avec le classement, mardi 9 juillet, d’accusations de «terrorisme» le visant, un nouvel obstacle a été levé pour l’indépendantiste catalan, en exil depuis 2017. Mais d’autres poursuites toujours en cours empêchent encore son retour en Espagne.
Carles Puigdemont le 10 mai à Elne (Pyrénées-Orientales). (Matthieu Rondel/AFP)
publié le 11 juillet 2024 à 9h33

Il y a quelque chose de tragicomique dans la figure de Carles Puigdemont, l’ancien président de la Catalogne, fugitif de la justice espagnole, «réfugié» en Belgique depuis sept ans après avoir «commis» une déclaration d’indépendance symbolique à Barcelone : à chaque fois que son retour en Espagne – auquel il aspire avec ferveur – semble se préciser, de nouveaux obstacles se dressent sur son chemin. Le leader indépendantiste s’était récemment rapproché de son objectif, au point que sa réapparition publique en terre ibérique paraissait être une affaire de semaines.

Le 12 mai, au terme des législatives catalanes emportées par les socialistes, lui et son mouvement séparatiste Junts per Catalunya (Ensemble pour la Catalogne) terminaient en deuxième position stratégique : s’il obtenait l’aval de son frère ennemi indépendantiste Esquerra (ERC), au pouvoir régional depuis 2018, et l’abstention socialiste, Carles Puigdemont avait de bonnes chances de redevenir président catalan – poste qu’il avait occupé entre 2016 et octobre 2017, lorsque menacé par la justice espagnole, il avait fui dans le coffre de sa voiture avant de rejoindre Marseille, puis la Belgique.

Pendant la campagne, on l’avait vu haranguer les siens à Perpignan et alentours,