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Libération
Reportage

Catastrophe ferroviaire de Tempe : à Athènes, une large foule crie sa colère contre la «dissimulation» du pouvoir

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Près de deux ans après la collision de deux trains qui avait causé la mort de 57 personnes, des dizaines de milliers de personnes étaient rassemblées dans la capitale grecque pour réclamer justice et explications, qui font toujours défaut.
A Athènes le 26 janvier 2025. (Angelos Tzortzinis/AFP)
par Fabien Perrier, Correspondant à Athènes
publié le 26 janvier 2025 à 19h53

Sur la place Syntagma, comme dans les rues adjacentes de ce cœur d’Athènes, la foule est immense, dense. «Assassins», crient les manifestants tout en brandissant des pancartes «ni oubli, ni pardon» ou encore «pas de crime sans punition». Si des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées à Athènes, mais également dans les villes du pays, c’est pour clamer leur colère près de deux ans après l’accident de train qui a eu lieu à Tempe, près de Larissa, le 28 février 2023, provoquant la mort de 57 personnes, dont de nombreux étudiants.

«Cette catastrophe est un véritable traumatisme dans la société grecque», explique ainsi Thomas Chryssikopoulos. «Il y a une véritable rage sur la place. C’est comme si tout était fait pour cacher la vérité et disculper les responsables.» Théo K., la trentaine, abonde : «Je tenais à venir, en soutien aux familles des victimes, mais aussi pour exprimer ma colère face à au système dans lequel nous vivons : les grands médias n’ont pas relayé l’appel à se rassembler, la vérité est enfouie, et les responsables politiques de cette catastrophe ne sont pas jugés.»

Des révélations «accablantes»

En effet, après l’accident, une enquête judiciaire et une autre, parlementaire, ont été ouvertes pour déterminer les responsabilités pénales et pol