C’est samedi, le soleil brille, il fait chaud. Sur le Mall, longue bande de pelouse au centre de Washington qui regroupe les musées et les principaux monuments de la capitale, les touristes sont nombreux. Ils longent un bassin rectiligne, flânent, discutent. L’endroit est plutôt joli : l’herbe est bien tondue, les canards se prélassent dans l’eau, l’immense obélisque du Washington Monument fait face à l’imposant mémorial de Lincoln. Mais depuis plusieurs jours, la carte postale est gâchée par de nouveaux personnages. Des militaires, par groupes de quatre ou cinq, en tenue de camouflage, se joignent à la horde de touristes.
Leurs véhicules blindés couleur sable sont garés le long du mémorial. Et ils patrouillent là, dans l’un des endroits les plus sûrs de la capitale des Etats-Unis, pour s’assurer de sa sécurité. La tâche est ingrate. L’une des seules occupations que ces militaires peuvent espérer accomplir dans la journée est de prendre en photo les touristes désireux de poser devant leurs véhicules. Rien de très palpitant.
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La scène est désormais courante. Car quotidiennement depuis le 11 août, les militaires de la garde nationale, agents du FBI et policiers se baladent à Washington à la demande du président. Ce jour-là, Donald Trump annonce en grande pompe «reprendre» la capitale,