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Cobelligérance : les Occidentaux face à la peur de l’engrenage

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Guerre entre l'Ukraine et la Russiedossier
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Fournir des armes à un pays en guerre ne signifie pas forcément l’être soi-même, mais les Européens comme les Américains restent attentifs à ne pas franchir de ligne rouge.
Dessin de Ludovic Debeurme. Dernier ouvrage paru : «La Cendre et l’Ecume» (Cornélius). (Ludovic Debeurme/Libération)
publié le 25 janvier 2023 à 19h35

Cet article est publié dans le cadre du «Libé tout en BD», entièrement illustré par des dessinateurs et dessinatrices à l’occasion de l’ouverture du 50e festival d’Angoulême. Retrouvez tous les articles de cette édition ici, et le journal en kiosque ce jeudi 26 janvier.

Glissade, dérapage, escalade… Les termes du débat sont connus depuis le début de la guerre en Ukraine. Ils sont de retour avec la fin des atermoiements de Berlin sur la livraison de chars lourds à Kyiv. Alors la question ressurgit : les Challenger britanniques, les Leopard allemands – avant les Leclerc français ? – nous feront-ils franchir une ligne rouge menant «irrémédiablement vers la cobelligérance, et une confrontation de plus en plus directe avec les forces russes», comme s’en alarmait Pierre Lellouche, l’ancien secrétaire d’Etat de Nicolas Sarkozy, dans le Monde vendredi ?

«D’un point de vue juridique, ce débat sur la cobelligérance n’a pas lieu d’être. Le fait que des Etats européens, qui viennent en défense de l’Ukraine, soient qualifiés comme tel ne change rien. La Russie ne dispose d’aucune base juridique pour attaquer ces pays. En revanche, en vertu du droit des conflits, elle a obligation d’arrêter son agression», rapp