Le symbole est fort : la dernière fois qu’un Premier ministre britannique était à Paris pour commémorer l’Armistice du 11 Novembre, c’était en 1944. Winston Churchill et le général de Gaulle avaient alors descendu les Champs-Elysées côte à côte, dans «une manifestation pratique d’une alliance, que de cruelles vicissitudes [faisaient] apparaître plus nécessaire que jamais», selon les mots de ce dernier.
Le constat pourrait être formulé de la même manière quatre-vingts ans plus tard. Quelques jours après la victoire de Donald Trump aux élections américaines, il s’agit à nouveau de marquer l’amitié entre deux pays membres de l’Otan, qui sont aussi les principales puissances militaires européennes, en des temps incertains. «L’amitié franco-britannique vient de loin, a connu les épreuves. Elle sera précieuse pour affronter les défis qui sont devant nous», a sobrement résumé Michel Barnier, que Keir Starmer connaît bien pour avoir été préposé au Brexit dans l’opposition, au moment de la négociation de l’accord de sortie de l’Union européenne.
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