Rares sont ceux qui, en dehors bien sûr des cercles dirigeants les plus huppés de l’Union européenne et de la planète, ont croisé Ursula von der Leyen depuis juillet 2019, date à laquelle elle a pris en main la présidence de la Commission. Car elle répugne à se montrer en public, limitant ses contacts avec les citoyens (qui l’a vue durant la campagne des européennes ?) et surtout fuyant à toute force la presse dont elle redoute les questions gênantes. Son mode de communication quasi exclusif reste la courte vidéo préenregistrée en plusieurs langues et diffusée sur les réseaux sociaux. Et pourtant, voici qu’elle devrait être reconduite, jeudi 18 juillet, après le vote des 720 eurodéputés réunis en séance plénière à Strasbourg.
Ursula von der Leyen pourrait même n’être qu’un avatar créé par une IA à qui l’on aurait demandé de donner corps à une femme politique à l’apparence la plus rassurante et consensuelle possible. Cela aurait donné à coup sûr cette Allemande de 65 ans, conservatrice mais pas trop, fluette, blonde, impeccablement apprêtée et coiffée comme les bourgeoises du feuilleton Dallas dans les années 80, toujours sourian