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Portefeuilles

Commission Von der Leyen II : et c’est réparti pour un tour

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La présidente Ursula von der Leyen a annoncé mardi ses 26 portefeuilles, dont celui de Stéphane Séjourné à «la prospérité et la stratégie industrielle». Un ensemble pyramidal, majoritairement masculin, et avec une vice-présidence accordée à l’extrême droite.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, mardi 17 septembre à Strasbourg. (Johanna Geron/Reuters)
par Jean Quatremer, Correspondant européen
publié le 17 septembre 2024 à 20h13

Ursula von der Leyen a annoncé, mardi 17 septembre, devant le Parlement européen réuni à Strasbourg, la répartition des portefeuilles entre les 26 commissaires désignés par leur gouvernement. Comme on le savait déjà, surtout après le retrait retentissant de Thierry Breton, lundi, la présidente de la Commission s’est assurée, avec la complicité active ou passive des Etats membres, seuls compétents pour désigner «leur» commissaire (un par pays), qu’aucun poids lourd ne viendrait cette fois lui faire de l’ombre. C’est réussi car il s’agit sans doute de la Commission politiquement la plus faible de l’histoire communautaire.

En bonne logique, l’architecture pyramidale de la Commission «modèle 2019» a été conservée, puisqu’elle permet d’affirmer la prééminence de la présidente alors qu’elle n’est, selon les traités européens, que primus inter pares, toutes les décisions se prenant à la majorité simple du collège des 27 commissaires. Mais elle a été simplifiée. Auparavant, outre un «premier vice-président exécutif» entouré de deux «vice-présidents exécutifs», on comptait cinq «vice-présidents» simples. Et ces huit «super-commissaires» étaient en charge d’un certain nombre de commissaires (on dit «cluster» en idiome local). Le trio de tête entourant la présidente représentait les différentes familles politiques formant la majorit