Ursula von der Leyen a annoncé, mardi 17 septembre, devant le Parlement européen réuni à Strasbourg, la répartition des portefeuilles entre les 26 commissaires désignés par leur gouvernement. Comme on le savait déjà, surtout après le retrait retentissant de Thierry Breton, lundi, la présidente de la Commission s’est assurée, avec la complicité active ou passive des Etats membres, seuls compétents pour désigner «leur» commissaire (un par pays), qu’aucun poids lourd ne viendrait cette fois lui faire de l’ombre. C’est réussi car il s’agit sans doute de la Commission politiquement la plus faible de l’histoire communautaire.
En bonne logique, l’architecture pyramidale de la Commission «modèle 2019» a été conservée, puisqu’elle permet d’affirmer la prééminence de la présidente alors qu’elle n’est, selon les traités européens, que primus inter pares, toutes les décisions se prenant à la majorité simple du collège des 27 commissaires. Mais elle a été simplifiée. Auparavant, outre un «premier vice-président exécutif» entouré de deux «vice-présidents exécutifs», on comptait cinq «vice-présidents» simples. Et ces huit «super-commissaires» étaient en charge d’un certain nombre de commissaires (on dit «cluster» en idiome local). Le trio de tête entourant la présidente représentait les différentes familles politiques formant la majorit