Que la fumée blanche s’élevant au-dessus de la chapelle Sixtine annonce l’élection d’un pape hongrois est le vœu le plus cher de Viktor Orbán. Mais, contrairement à Emmanuel Macron, dont les récents entretiens à Rome avec des cardinaux français et avec un mouvement catholique influent ont fait les choux gras de la presse conservatrice italienne – «Macron s’incruste dans le conclave», fulminait un quotidien transalpin avant un démenti cinglant de l’Elysée –, le Premier ministre hongrois mène une discrète diplomatie papale. Tissant sa toile cléricale avec la ferme intention d’accroître les chances de l’archevêque de Budapest, le cardinal Péter Erdö.
Orbán, qui se décrit comme le chef d’un «gouvernement chrétien» prônant les «valeurs familiales», proposant de durcir les conditions d’accès à l’avortement ou s’en prenant aux