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Libération
Vu d'Allemagne

Conférence de Munich sur la sécurité : face à Poutine, une Allemagne trop en retard et une France trop pingre

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Le 60e rendez-vous consacré à la défense s’ouvre vendredi 16 février alors que l’Allemagne, engagée dans une modernisation historique de son armée, juge insuffisante l’aide militaire à l’Ukraine, notamment de la part de la France.
Emmanuel Macron et Olaf Scholz à Berlin, le 22 janvier 2024. (Annegret Hilse/Reuters)
par Christophe Bourdoiseau, correspondant à Berlin
publié le 16 février 2024 à 7h50

C’est le grand rendez-vous mondial des experts des questions de défense et de géopolitique, le «Davos de la sécurité». La Conférence de Munich sur la sécurité (MSC), qui se tient du 16 au 18 février dans la capitale bavaroise, va se concentrer une fois de plus sur la menace russe en Europe. Et Boris Pistorius, le ministre allemand de la Défense, devrait y répéter ce week-end que les «pays de l’Otan doivent se préparer à pouvoir faire la guerre».

«Poutine osera attaquer un territoire de l’Otan», a insisté l’organisateur de la conférence, Christoph Heusgen, l’ancien conseiller d’Angela Merkel qui accueille à l’hôtel Bayerischer Hof une cinquantaine de chefs d’Etat et de gouvernement. L’invité de marque sera de nouveau le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, en quête d’une confirmation de la solidarité européenne à l’approche des élections américaines et d’un retour possible de Donald Trump à la Maison Blanche. Après avoir signé vendredi 16 février à Paris un accord bilatéral de sécurité avec Emmanuel Macron, il rencontrera samedi à Munich la vice-présidente des Etats-Unis