L’Azerbaïdjan savoure sa victoire et compte imposer la cadence pour la suite des événements. Attendu de longue date au sommet de la Communauté politique européenne ce jeudi 5 octobre à Grenade, le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev n’a pas jugé utile de s’y rendre, à l’instar de son parrain turc Recep Tayyip Erdogan. Le grand raout initié par Emmanuel Macron, dans le but d’inclure dans la conversation les pays voisins des 27, devait être l’occasion pour l’Azerbaïdjanais de rencontrer de visu le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, quinze jours après la victoire éclair de Bakou dans le Haut-Karabakh. Au lieu de cela, ce dernier a pu discuter de la situation dans le Caucase du Sud avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui, lui, n’aurait raté le rendez-vous pour rien au monde.
Mais Ilham Aliyev a jugé qu’une «atmosphère anti-azerbaïdjanaise s’est formée» ces derniers jours au sein de l’Union européenne, en pointant particulièrement la France. Bakou dénonce une «politique de militarisation» que celle-ci mènerait dans le Caucase. Néanmoins, «l’Azerbaïdjan est prêt à participer prochainement à Bruxelles à des réunions tripartites entre l’Union européenne, l’Azerbaïdjan et l’Arménie», a assuré Hikmet Hajiev, un conseiller du président Aliy