Depuis un mois, Moscou a choisi une position ambiguë, renvoyant dos à dos les belligérants. Un entre-deux trouble qui permet surtout au Kremlin de tirer sa propre épingle du jeu. Après l’attaque du 7 octobre, et malgré la vingtaine de victimes russes ou binationales parmi les tués ou les otages du Hamas, Vladimir Poutine ne s’est pas précipité pour présenter ses condoléances à Benyamin Nétanyahou. Dans sa volonté de ménager la chèvre et le chou, la Russie a réussi à entretenir des relations cordiales avec l’Etat hébreu, malgré les alliances régionales avec Téhéran et Damas.
Quand Poutine a fini par rompre le silence, c’était essentiellement pour fustiger Washington. «C’est un exemple frappant de l’échec de la politique des Etats-Unis au Moyen-Orient, qui ont tenté de monopoliser l’accord de paix», a déclaré le président russe lors d’une rencontre à Moscou avec le Premier ministre irakien, Mohamed Chia al-Soudani, le 10 octobre.
Tapis rouge
«Nous avons toujours été favorables à la mise en œuvre des décisions du Conseil de sécurité des Nations unies, ce qui signifie avant tout la création d’un Etat palestinien indépendant et souverain», a encore dit le président russe. En attendant, Moscou a décidé de «r